Transatlantique, le petit départ

Demain matin, lundi 25 novembre, nous partirons, enfin ou déjà c’est selon.
Départ de Lanzarote, direction le Cap Vert, que nous devrions atteindre d’ici 5 à 6 jours, voire 7 si les conditions météo sont très défavorables.

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Les travaux importants sont faits, notamment tous ceux sous la ligne de flottaison. Nous finirons en mer ce que nous n’avons pas fini à cause de la pluie. Quelque chose me dit que la liste est interminable, quand y en a plus y en a encore. Je me demande si ce n’est un truc de mecs de trouver du bricolage à faire même quand ça ne saute pas aux yeux. Je me souviens d’un diner où mon frérot et mon beau-frère parlaient avec émotion de leur dernière trouvaille chez Leroy Merlin, évidemment je n’ai pas compris.

 

 

Nous avons aussi résolu toutes les difficultés qui nous empêchaient de partir. Avec détermination. Jusqu’à jouer à la Course aux Trésors (pour ceux à qui le nom de Philippe Dieuleuveut dit quelque chose).
Pour ne citer qu’un épisode : se faire reexpédier des pièces de rechange bloquées en France à un marin rennais trouvé sur petite annonce qui nous les a apportées à Lanzarote où il avait prévu de passer une semaine de vacances, ne pas avoir de bus pour le retrouver à l’aéroport et faire du stop dans la nuit pour y aller quand même, récupérer « tout naturellement » les dites pièces et un ordi pour moi arrivé grâce à deux amis qui ont assuré le relais pour l’acheminer de Paris jusqu’à Rennes. Merci à Cédric, Olivier, Marc et sa femme, José et son pote, quelle équipe ils ont faite ! Sans se connaitre. Moi, ça me bluffe.

Les courses pour un mois sont faites, en partie. Nous n’avons trouvé pour l’instant que l’épicerie de base. Reste à venir les conserves et le frais. Il semble qu’on ait compté large, très large, même en tenant compte des 30% de sécurité au cas où nous devrions rester plus longtemps en mer. On pourra toujours ouvrir un supermarché ambulant. Enfin, si on trouve des clients en mer.

courses

Demain matin, nous quittons la cale sèche, remettons le bateau à l’eau et filerons d’abord sur Fuerteventura pour un  petit stop avitaillement en produits frais (pas de frigo jusqu’à présent, nous nous sommes donc abstenus, on est malins, hein ?).

 

La marina au petit matin. Juste avant le départ.

La marina au petit matin. Juste avant le départ.


Lundi 25 novembre matin
 : nous venons de mettre Toumim à l’eau.
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Une belle émotion pour moi. De voir cette masse s’élever dans les airs, venir se poser délicatement dans l’eau, dans son élément.
Une grande tension pour Joël. Il parle peu. Il me dit juste que pour lui c’est comme un accouchement. Heure de vérité des travaux réalisés. Est-ce qu’il y aura une voie d’eau ?
Et une grosse rigolerie pour Gérard qui ne peut s’empêcher de faire une blague, avec assez peu de public sur ce coup là.

 

Nous prenons un verre, petite pause wifi pour tout le monde (y a des photos qui sont censurées, faudrait nous voir, ça ne fait pas rêver de voir ces 3 marins le nez sur leur écran), et j’envoie ces quelques lignes moi aussi.

Dans quelques instants cela sera le silence de la mer.
Quoique je ne suis pas sure que cela soit si silencieux que cela…

La plus longue traversée que je n’ai jamais réalisée jusqu’à présent.
J’appréhende un peu. Beaucoup. Mais dans quelques instants, il n’y aura plus de question, il sera temps de hisser la grand voile, et de partir…

 

 

transat

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