Luang Prabang, la bienheureuse

Luang Prabang permet un bon shoot de zenitude, un joli mix de culture asiatique et française. Luang Prabang, ses temples à chaque coin de rue, ses moines tout d’orange vêtus, ses restaurants aux jolis terrasses, ses nombreux hôtels bien agencés, ses panneaux écrits en français -il faudrait leur rappeler qu’il y a eu la décolonisation-, ses parties de pétanque face au Mékong, et ses petites viennoiseries comme à la maison !

Je vais y passer 10 jours, la moitié avec mon amie Lena qui me rejoint de Singapour, l’autre moitié, complètement inattendue, chez Alex et Céline, deux Suisses qui viennent de s’installer  à Luang Prabang et qui m’invitent chez eux le temps des festivités de Pi May.

Les rues de Luang Prabang

Ce que je retiens avant tout de Luang Prabang, c’est l’omniprésence de l’eau.

Que cela soit le Mékong majestueux que je ne lasse pas de regarder. Il est à la fois calme et puissant. Il a vraiment quelque chose d’envoutant. Que cela soit la Nam Kan rivière au niveau est bien bas en cette saison sèche et qui se laisse traverser par deux petits ponts de bambous. Ou que cela soit la cascade Tat Kuang Si en dehors de la ville. Dans laquelle Lena et moi allons jouer comme deux gamines heureuses de vivre.

La preuve en images avec l’hypnotique Mékong et les chutes de Kuang Si :

Mekong views

Blue cascade
Nous nous baladons avec plaisir. A vélo le matin dans la ville, à scooter la journée en dehors, ou à moto le soir quand je pars découvrir l’arrière pays avec Tim, un anglais croisé sur la route. Une petite vidéo pour se prouver si besoin était que le ciel peut attendre ?

J’aime les matins quand après les offrandes aux moines à 6 heures (si, si, 6 heures du matin !), la ville se rendort ou s’éveille, c’est selon.

Offrandes in the morning

Et quitte à être débout à potron-minet, Lena et moi avons découvert le bonheur du yoga matinal face à la Nam Khan. Tous les jours. Presque.

Morning yoga

 

Grâce à Alex et Céline rencontrés par hasard (mais est-ce seulement un hasard ?), nous sommes invitées à un Bassi, cérémonie pour bénir un lieu ou des personnes à un moment important. Le Bassi auquel nous sommes conviés a lieu en l’honneur de la maison de Seuth et Tip, propriétaires d’une guesthouse, pour célébrer la nouvelle année. Si j’ai bien compris, la cérémonie n’a rien de bouddhiste à l’origine, mais c’est toute une délégation de moines qui arrivent.

Tout le monde s’installe. Les jeunes novices et les « extras » comme nous restent sur le pas de la porte. La cérémonie commence, les prières durent  près d’une heure et demie, un long fil de coton entre les mains.

bassi -  benediction Après les offrandes, le fil béni sera découpé en petits bouts qui seront autant de petits bracelets que d’abord les anciens remettent aux autres en leur souhaitant que les mauvais esprits les quittent et que les bons reviennent, ou du moins restent  longtemps. Chaque bracelet représente un vœu formulé. Les anciens ne sont pas en restent puisque très vite tout le monde s’offre ces petits bracelets, c’est un moment émouvant, chacun touchant l’autre d’une main sur l’épaule pour associer son énergie. Il se passe vraiment quelque chose à cet instant-là.

bassi  - bracelets

Tout le monde est ensuite convié au diner à moitié dans la maison, à moitié dans la rue, ce qui donne un joli déménagement à chaque fois qu’une voiture vient à passer. Ça boit de la Beerlao, ça rit, et tout le monde s’en va à 21 heures, il est déjà bien tard à l’heure lao.

bassi  - dinner time !

Pour en savoir plus, cela vous dit un petit mot du Lonely Planet sur le sujet ?

C'est quoi un bassii ?

Mais demain, c‘est Pi May, le nouvel an laotien, la maison et les hôtes ont leur esprit prêt.

Et je décide de rester pour les festivités, Alex et Céline m’invitent hez eux pour quelques jours. Ils habitent dans un petit quartier lao, au bout d’un chemin de terre. Et tous les soirs c’est la fête avec les enfants qui viennent jouer, regarder nos ordinateurs, découvrir ce dont mon sac regorge. Ils me parlent lao, je leur parle français, et parfois ils sont vraiment furax que je sois bouchée pour ne pas comprendre ce qu’ils me disent. Les parents viennent siffler la fin de la journée, tout le monde au lit, alors nous profitons du calme et de la fraicheur de la soirée…

Chez Alex et Celine

 

Cette découverte de Luang Prabang, dans sa version « Que d’eau, Que d’orange ! » n’aurait pas été la même sans cinq personnes que je tiens à saluer ici :
– Lena qui a fait le trajet jusqu’ici pour ce petit bout de chemin avec moi dans ce Tour du Monde,
– Jennifer, une amie d’amie de Yangon, country manager pour une agence de voyages à Luang Prabang, qui nous a permis de nous régaler des petites adresses dont regorgent la ville,
– Philippe, mi-laotien mi-vietnamien, mi-bonze mi-gérant d’un hôtel dans le Sud Laos, qui a été aux petits soins pour nous tous,
– Et surtout, surtout : merci à Alex et Céline pour leur accueil incroyable, leur générosité, et leur souplesse. Une bien belle leçon de vie.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>